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PROGRAMME 2014-2015

19 Octobre 2014, 11:05am

Publié par Regards Cliniques

REGARDS  CLINIQUES

Association de recherche sur les liens entre

LA CLINIQUE PSYCHIATRIQUE ET LES SCIENCES HUMAINES

 

CONFÉRENCES-DÉBATS 2014-2015

 

Mercredi 19 novembre 2014

En partenariat avec la communauté de communes du pays de Mayenne
dans le cadre du conseil intercommunal en santé mental
.

  

Précarité, exclusion et désubjectivation

 

Au cours de ces années, le monde de la rue s'est agrandi, complexifié, étendu, peuplé de nouveaux individus: des femmes de plus en plus nombreuses, des jeunes enfants avec leurs chiens ou leurs rats, des étrangers sans papiers, des personnes âgées égarées, des travailleurs pauvres sans logement, des malades isolés. Un monde avec ses niches, ses "sites", ses rites et ses routines, mais où la souffrance, la violence et l'alcool sont omniprésents.

 Sylvie QUESEMAND-ZUCCA analyse les effets, sur la durée, de la vie sans abri: la perte des repères fondamentaux que sont l'espace, le temps, le langage, le rapport au corps, le rapport à l'altérité et donc à l'échange. Elle montre, sans pathos, comment l'inutilité, la honte, la relégation produisent une lente déshumanisation. Elle nous livre sa vision clinique du monde de la rue avec beaucoup d'engagement et de questions pertinentes. Elle s'attache à la notion "d'un prendre soin au delà du soin" pour toutes ces personnes aux prises avec un processus de désocialisation propre à la rue, aux fins qu'elles puissent se réapproprier l'idée et la consistance intérieure d'être une personne avec un passé, un présent et un avenir.

Sylvie QUESEMAND-ZUCCA

Psychiatre, Psychanalyste, Membre de l'équipe mobile « Souffrance et Précarité » de l'hôpital Esquirol en liaison avec le Samu social de Paris.

 

Jeudi 29 janvier 2015

 

Clinique des addictions: que sont nos névrosés devenus ?

 

Si l'on avait dit à Freud, à la fin du XIXème siècle, que l'on allait ouvrir des services d'addictologie un peu partout, il aurait probablement fait une moue dubitative. Les problèmes de toxicomanie ou d'alcoolisme existaient, certes, mais étaient volontiers réservés aux marginaux, aux artistes voire aux médecins. Quelques changements sont passés par là, au sein de nos sociétés occidentales, pour en arriver à la situation actuelle : progrès scientifiques (technologiques et médicaux), libération des mœurs, récusation (et non simplement contestation) de l'autorité symbolique... Doit-on s'en réjouir ou le déplorer? Je réponds d'emblée : "aucun des deux" ! Nous avons, cliniciens, travailleurs sociaux, chercheurs, à essayer de repérer les conséquences de ces changements. D'où la question, double, que nous posons : que sont devenus les névrosés du siècle dernier et quelle réponse apporter au malaise des jeunes d'aujourd'hui ?

 

Thierry Roth.

Psychologue Clinicien, Psychanalyste, Spécialiste en addictologie.

 

Mercredi 4 mars 2015

 

Pour une sociologie du travail social

Il n’est plus possible aujourd’hui d’ignorer les effets profondément déstructurants de l’idéologie gestionnaire et des pratiques managériales sur l’action sociale et le travail social. Nombre de travaux ont en effet montré que la soumission des établissements aux règles d’une concurrence effrénée, le culte voué à la performance et à une communication vide de sens, la déqualification des compétences par le recours accru à une division taylorienne et bureaucratique des tâches, la fascination pour les procédures d’évaluation, les démarches qualité et enquêtes de satisfaction, participent communément à une remise en cause radicale des fondements du travail social. Pour notre part, nous avons parlé à ce propos d’un véritable déni anthropologiquepour souligner combien les tendances organisationnelles actuelles reposent sur une négation de la dimension humaine qu’implique tout travail social.

 Aussi, nous paraît-il nécessaire et même crucial d’envisager un contrepointà ces dérives gestionnaires et managériales qui déstructurent le travail social. Une telle perspective suppose de réélaborer un savoir qui soit en mesure d’apporter une certaine cohérence et cohésion à l’approche des situations sociales et leur traitement, en lieu et place de la juxtaposition de points de vue qui ne font précisément plus « sens ». Cela suppose, de notre point de vue, de faire un retour vers les sciences de l’homme, c’est-à-dire vers des savoirs qui se donnent comme objet l’étude de l’homme, soit stricto sensu une anthropologie.

 

Jean-Yves DARTIGUENAVE

Professeur de sociologie

Directeur du CIAPHS (Centre Interdisciplinaire d’Analyse des Processus Humains et Sociaux)

Université de Rennes 2.

 

Mardi 26 mai 2015

 

Euthanasie et dignité humaine

 De nombreux pays ont légalisé ou sont sur le point de légaliser l'euthanasie au nom de la dignité humaine.

Mais, cette valeur doit être ambiguë, puisque nombreux sont ceux qui, en tant que citoyen ou acteur dans le champ de la santé, de la justice, du social ou du médico-social s'opposent à cette légalisation précisément au nom même de la dignité humaine.

 Eric Fiat se propose d'analyser les différents sens de cette notion de « dignité », afin de chercher, face à l'approche de la mort, une position qui soit éthiquement la plus juste possible et qui serait de nature à rendre le tragique moins tragique.

 

Eric FIAT

Professeur agrégé de philosophie, université Paris-Est Marne-la-Vallée, Membre expert de l'Observatoire national de la fin de vie.

Professeur de philosophie au centre de formation continue de l’AP-HP.

 

 

Les conférences sont à 20h30 à la salle de spectacle du CHNM

 Tarif : Tarif : Non Adhérent : 10 € - ½ Tarif pour étudiants et demandeurs d'emploi

L'adhésion (28 €) donne accès aux 4 conférences annuelles gratuitement
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