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Programme 2019 - 2020

, 00:41am

Publié par Regards Cliniques

CONFÉRENCES-DÉBATS 2019-2020

 

 

Jeudi 7 novembre 2019

 

Le bouc émissaire en institution : comprendre pour s'en sortir

 

Le bouc émissaire est de toutes les époques, de tous les lieux, de toutes les sociétés et de toutes les institutions. Qu'en retenons-nous ? Que le bouc émissaire est un processus inévitable, intemporel et universel. Le comprendre, le décrypter devient un pari : celui d'agir, au chevet des groupes, en changeant le cours des choses, quitte à plonger au cœur des tabous si l'intensité de la crise l'exige, au-delà des contextes et des déterminismes. Car le bouc émissaire nous enseigne sur nous-mêmes : facteur de division et de réconciliation, de déclencheur et de régulation des conflits, le processus devient la clé indispensable au fonctionnement de chaque groupe, particulièrement dans les sphères familiales, professionnelles, associatives, dans le monde des idées comme dans celui de la politique.

 

Stigmatisé, désigné, accusé, innocent(é), instrumentalisé, culpabilisé, le bouc émissaire est avant tout l'un de nous, assigné à porter et à transformer, les manquements de l'ensemble du groupe.

 

Cette conférence s'adresse à tous ceux qui se soucient de "l'être avec l'autre", à un moment où l'hypertrophie des egos atteint des sommets inégalés.

 

Rémi CASANOVA

Enseignant chercheur à l'université de Lille, en sciences humains et sociales,

Fondateur de l'Observatoire du bouc émissaire et des violences institutionnelles

 

Auteur de Bouc émissaire, le concept en contextes, PUS, 2018 avec Françoise-Marie NOGUES

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Jeudi 13 février 2020

 

Le soin à l’ère du numérique

 

Donald WOODS WINNICOTT – Pédiatre et psychanalyste britannique (07/04/1896 – 25/01/1971) – est de tous les psychanalystes celui qui a donné de la démocratie la plus belle et la plus forte définition. Elle serait une « extension politique de la facilitation familiale » du soin, du holding que l’environnement prodigue à la fragilité humaine du début de la vie.

 

Dans une société addict à la force et à la performance, les valeurs d’humanisation contenues dans nos vulnérabilités sont délaissées, méprisées, déniées. Et ce n’est pas la faute des machines numériques si leur progrès nous rend moins humains, mais la conséquence d’une manière politique et éthique de gouverner les autres et de se gouverner soi-même. Le soin est bien un défi pour la démocratie. Le danger n’est pas que la relation de soin disparaisse du domaine de la santé, mais seulement qu’elle ne soit réservée qu’aux privilégiés.

 

Roland GORI

Professeur émérite de psychopathologie clinique à l'université d'Aix-Marseille,

Psychanalyste

 

Auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels, aux éditions des liens qui libèrent :

  • La dignité de penser, 2011,
  • La fabrique des imposteurs, 2013,
  • Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ?, 2014,
  • L’individu ingouvernable, 2015.

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Jeudi 5 mars 2020

 

Pour une psychiatrie à visage humain :

De la contention individuelle à la contenance institutionnelle

 

L’organisation « pseudo-gestionnaire » actuelle du travail en psychiatrie tend à appliquer des procédures (protocoles, consignes et conduites à tenir, dont font partie l’isolement et la contention mécanique) qui visent à la maîtrise, à la réduction des troubles « de l’adaptation » afin de les faire « rentrer dans une normalité ».

 

L’histoire nous montre que l’utilisation de l’isolement et de la contention mécanique repose davantage sur les représentations de la folie, que sur le degré réel de folie ou de violence des patients. En effet, chaque fois que l’on privilégie les techniques aux dépens de l’humain, que l’on oublie le sujet, que l’on considère que le fou est totalement envahi par sa maladie et qu’il est violent par nature, ou même que l’on se remet à penser à une explication génétique et biologique de la folie, les mesures d’isolement et de contention réapparaissent. À l’inverse, chaque fois que l’on considère le fou comme un sujet et que l’on s’intéresse à son discours, les mesures d’isolement et de contention reculent.

 

Delphine CALAMY se propose de nous apporter des éléments de réflexion sur le comment être face à la violence, plutôt que sur le comment faire face à celle-ci.

 

Delphine CALAMY

Psychiatre, psychothérapeute à LILLE

 

Auteur de « Pour une psychiatrie à visage humain : De la contention individuelle à la contenance institutionnelle », Thèse année 2015, Faculté de Médecine Henri WAREMBOURG – LILLE

 

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Jeudi 11 juin 2020

 

Ce que fait le porno aux « ados » ou à d’autres

 

Il s’agit d’examiner la pornographie comme une forme culturelle, dans l’ordinaire des évolutions adolescentes et dans ses rapports paradoxaux avec l’amour : le porno est une donnée de la sexualité aujourd’hui, non pas uniquement comme source de l’excitation sexuelle dans le champ du voir, mais aussi comme un lieu de savoir, de « voir ça ».

 

Au-delà de prises de position souvent normatives auxquelles n’échappent pas les « psys », pornographie est un nouveau champ auquel se confronte actuellement la psychanalyse, qui lui permet de se penser et de ne pas cesser de s’inventer.

 

Éric BIDAUD

Professeur en psychopathologie clinique à l’université Paris 7 Diderot, Sorbonne Paris Cité, Psychologue clinicien, Psychanalyste, membre de l’association « Espace analytique »

 

Auteur de :

 

  • Il n’y a plus de honte dans la culture, Paris, Penta, 2010 ;
  • Recherche de visages. Une actualité de la psychanalyse, Paris, Hermann, 2014 ;
  • Psychanalyse et Pornographie, Paris, La Musardine, 2016 ;
  • La psychanalyse est-elle contemporaine ?, Paris, Penta Edit., 2019 (en collaboration avec Martin BAKERO CARRASCO).

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 : Marilyne DIVEU, Présidente : 06-26-06-68-69 -  : regardscliniques53@yahoo.fr – http://regardclinique53.over-blog.fr/